Se mettre à son compte – Les 10 règles de la création d’entreprise

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A ce jour, il n’existe pas de potion magique pour créer une entreprise et, surtout, rendre son activité florissante.
Se mettre à son compte nécessite d’avoir l’Idée mais aussi l’envie et la volonté de transposer son projet en pratique. Les outils ne manquent pas, cependant leur mode d’emploi est souvent inexistant.
Hakim Elouahidi, jeune entrepreneur de 32 ans, créateur de Domus PC, nous livre ses 10 conseils.

1) Réaliser un business plan

Le business plan est un outil fondamental de préparation. C’est lui qui permet de valider la viabilité du projet.
C’est d’abord un outil pour soi qui aide à structurer sa pensée, ses idées et anticiper le fonctionnement de la société sur 3 ans. Il permet d’évaluer ses charges, ses produits, sa politique de développement et donc de cerner complètement son environnement et son cadre de référence.
Au-delà de cette approche personnelle, le business plan est aussi un outil externe qui, en montrant les coûts et l’évolution du projet, le crédibilisera lors de la recherche de financements et lors de sa présentation à des organismes ou à des partenaires.

2) Prendre conseil auprès de professionnels

La recherche d’information est à mener sur plusieurs fronts. En règle générale, je démarre toujours mes recherches par le net, par exemple sur les sites des chambres consulaires qui sont riches en renseignements.

En tant que demandeur d’emploi au moment de la création de mon entreprise, j’ai obtenu auprès de l’ANPE un OPI (Objectif Projet Individuel). C’est un dispositif d’aide à la création d’entreprise en 2 volets :

  • mise à disposition d’un consultant en gestion d’entreprise pour m’accompagner dans l’élaboration du business plan ;
  • accès à des modules de formation sur la gestion et la fiscalité.

Mes informations, je les ai également obtenues en m’enregistrant sur des listes de diffusion de sites spécialisés dans la création d’entreprise. Par ce biais, j’ai été alerté sur différents événements se tenant dans ma ville et mon département (salons, ateliers et tables rondes) et obtenu toutes sortes de renseignements utiles au montage de mon projet. J’ai, notamment, participé à des salons de création d’entreprise, à l’occasion desquels j’ai rencontré des entrepreneurs, des organismes professionnels et de possibles partenaires.

La prise de conseils auprès de professionnels ne s’arrête pas au démarrage de l’activité, elle doit se poursuivre tout au long de l’aventure. Se faire connaître et faire connaître son projet sont des éléments clés.

3) Mettre à profit ses savoir-faire et son expérience professionnelle dans la définition de son activité

J’ai débuté mon parcours professionnel dans des SSII1. J’étais envoyé en mission auprès d’entreprises toujours différentes. L’expérience fut enrichissante, tant du point vue humain que technique. Puis, j’ai voulu travailler pour des services informatiques internes afin d’accompagner des utilisateurs sur le long terme. J’avais besoin d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe.
Pourtant, j’ai constaté que aussi bien dans les SSII que dans les services informatiques internes, la valeur du travail n’est pas toujours reconnue et encore moins récompensée. Après une restructuration venue d’outre-Atlantique, tout mon service fut remercié.
Pour ne pas revivre cette situation et être maître de mon avenir professionnel, j’ai décidé de créer ma propre société de service informatique.

4) Cibler la clientèle

Aujourd’hui, l’informatique est partout, l’ordinateur occupe une place prépondérante dans la vie quotidienne et au travail. Or, seule la maintenance des systèmes informatiques des PME / PMI est correctement effectuée. A l’inverse, les particuliers ou les structures de moins de 5 postes doivent se contenter de garanties constructeur ou de services d’assistance téléphonique ne répondant pas à la majorité de leurs besoins. Rares sont ceux qui ont les moyens de s’offrir un service de maintenance ad hoc pour des prestations de dépannage, d’assistance, de conseils ou pour un accompagnement dans le temps. En fait, à moins d’un ami compétent, il est difficile d’obtenir un service de proximité de qualité.

C’est sur ces besoins que j’ai décidé de cibler mon approche : les TPE, les indépendants… Des gens qui ont de réelles attentes mais pas nécessairement les moyens qui vont avec. En plus, les investissements matériels et humains de départ pour répondre à ce segment de marché sont raisonnables. Il est donc possible de commencer seul et de développer progressivement son entreprise.

5) Opter entre avoir des associés et se lancer en individuel

A l’issue du licenciement de mon service, nous avions décidé avec deux anciens collègues de créer une société de service informatique. Nous nous connaissions parfaitement. Cependant, l’expérience a capoté à la suite de mésententes répétées dans l’élaboration de la stratégie commerciale.
Notre erreur fut de partir trop vite, sans prendre le temps de passer par l’étape du business plan ni même de se répartir formellement les responsabilités qui auraient, par la suite, permis de régler les conflits.
Quand on se lance à plusieurs, il faut être extrêmement précis dans l’attribution des rôles, la distribution des besoins de la future entreprise…
Après cet épisode, j’ai persévéré dans l’idée de créer une entreprise mais en solo cette fois !

6) Choisir un statut juridique adapté

Etant seul maître à bord, j’ai eu le choix entre le statut d’entreprise individuelle et celui de société. C’est finalement la seconde option que j’ai retenue, pour différentes raisons : la limitation des risques au capital engagé et la diminution du coût des charges sociales. En plus, le statut de société donne, à mon sens, une image plus professionnelle à mon domaine d’activité. Il implique quelques contraintes comme le respect d’un certain formalisme dans la prise de décision ou encore des obligations comptables plus lourdes.
Internet propose plusieurs modèles de statuts, gratuits ou non. Comme j’étais novice en droit, j’ai également fait appel à des experts pour valider mes statuts et obtenir des explications sur certains articles.

7) Domicilier son entreprise

Le prix de location d’un local commercial ainsi que les cautions constituent une charge importante. En privilégiant un service de proximité et des prestations exclusivement à domicile ou sur site, je m’affranchis de la nécessité d’un local technique. J’ai donc pu démarrer mon activité chez moi et économiser des coûts non négligeables.
La réglementation me permet de domicilier mon entreprise à mon domicile personnel pour une durée de 5 ans. Je compte, cependant, acquérir dès que possible un local à usage commercial. En travaillant de chez soi, on a tendance à ne plus faire de différence entre la vie privée et la vie professionnelle.

8) Trouver les financements

Avant de solliciter des financements, il faut connaître ses besoins. Une fois bouclé mon dossier financier comportant le compte de résultat, le plan d’investissement et le plan de trésorerie, j’ai pu chercher tous les types d’aides à ma portée.
Il en existe beaucoup, certaines sont nationales, d’autres régionales, départementales, etc. Le montage des dossiers est fastidieux et prend un tel temps que, si on n’a pas un réel besoin, autant s’en passer. De plus, selon que l’on se trouve dans un département ou un autre, l’aide obtenue n’est pas la même. J’ai eu, pour ma part, accès à des chèques conseils (financés au 2/3 par la DDTEFP2), me permettant de régler des honoraires d’expert-comptable et d’avocat.

9) Mettre en place une publicité et une communication adéquates

La communication et la publicité sont des points très importants à ne pas négliger avant l’immatriculation de la société.
Se faire connaître prend du temps et selon les moyens utilisés peut représenter un investissement lourd. Il vaut mieux commencer avec un carnet de clients déjà existant, au moins pour supporter les charges courantes et se constituer un premier fond de roulement. On pourra ensuite mettre en place les moyens de communication selon le plan prédéfini.
Un média incontournable actuellement : le site web. Au moment de sa construction, il est indispensable de veiller à ce que son référencement soit efficace. Car un site mal référencé n’aura aucune visibilité sur le web.
Un autre moyen de communication à ne pas négliger bien sûr : le bouche à oreille.

10) Savoir garder la tête froide

La création d’une entreprise est laborieuse, complexe et chronophage : la recherche d’informations, qu’il faut toujours recouper pour être sûr tant il y a de sources ; la constitution d’un carnet d’adresses ; l’élaboration du business plan ; trouver LA banque qui corresponde le mieux à ses attentes, etc. Il faut vraiment garder le moral ! Se rappeler sans cesse les raisons de cette aventure et ne pas écouter les mauvaises langues qui insistent sur les difficultés et les obstacles.
Lorsque l’on est seul, il faut également se motiver quotidiennement, savoir se fixer des objectifs à très court terme pour s’encourager et garder le rythme.