Critères utiles pour une valorisation d’une société

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L’évaluation d’une société est indispensable lors de toutes opérations incluant une transaction d’entreprise car, elle contribue à la fixation du montant de la cession. Cette information est une condition importante, primordiale lors d’une opération de cession. La vente d’une société fait intervenir des vendeurs, les acquéreurs et des spécialistes de la finance. Les acteurs se forgent leur propre opinion sur la valeur de la compagnie. Ils utilisent dans ce cas leurs propres critères qui s’adaptent à la nature des choix. Il peut s’agir de l’investissement, financement, croissance interne. La particularité de ces acteurs est qu’ils ne disposent pas tous des mêmes informations concernant le projet de transfert.

Les acteurs obtiennent différentes valeurs pour une même cession d’une société, car les méthodes utilisées peuvent différer, la valeur des informations peut changer sur une même technique de cession. Autres facteurs expliquant les différences d’infos : les cadres de réflexion ne sont pas tous homogènes. La notion de valeur financière lors d’une cession d’entreprise représente un élément intrinsèque de la compagnie. La valeur de l’entreprise est une donnée universelle. Quant aux valeurs stratégiques, elles incluent les intérêts stratégiques de chaque investisseur et les synergies qu’on envisage d’obtenir. Le nombre de valeurs stratégiques est aussi nombreux que le nombre d’acquéreurs potentiels.

La valeur d’une société ne représente pas exclusivement son coût. Les éléments qui influencent le prix d’une société à céder sont la rareté de l’offre, l’urgence de la vente ainsi que le nombre d’acquéreurs intéressés par la transaction. Il ne faut pas confondre le coût financier global (CFG) et le montant de l’entreprise. En effet, le CFG inclut le prix convenu pour la transaction majorée des fonds à utiliser pour le bon fonctionnement de la compagnie. Cette dernière somme d’argent permet d’améliorer la structure financière, rembourser les comptes courants, couvrir les prêts, les éventuelles charges supplémentaires. Ce fonds finance les éventuelles pertes jusqu’à l’équilibre tout en améliorant la structure financière. Il faut savoir que les besoins supplémentaires de la compagnie sont capables d’impacter sur la baisse de l’évaluation finale.

Techniques pour bien évaluer une société

Le fait qu’il existe des dizaines de méthodes d’évaluation prouve qu’aucune méthode n’est parfaite. Il n’existe pas de formule scientifique et totalement rigoureuse pour évaluer une entreprise. Malgré ce constat, on peut suivre une démarche d’évaluation visant à analyser la valeur d’une compagnie. Les 4 principales démarches visant à évaluer une compagnie sont la réalisation d’un diagnostic, celle d’un business plan, l’application de techniques multiples et adaptées ainsi que le recours à une analyse visant à calculer le résultat.

Qu’est-ce qu’un diagnostic ?

Le diagnostic d’une compagnie est une évaluation composée de 2/3 d’analyse et 1/3 d’arithmétique. Il s’agit notamment de l’analyse des éléments juridiques et étude du diagnostic stratégique.

Le diagnostic juridique inclut une étude des contrats de location afin d’évaluer la pérennité, les engagements des rachats ainsi que la portée des contrats sur les établissements utiles à l’exploitation. La nature de cette étude de contrat peut être un leasing, crédit-bail, bail emphytéotique… Cette étude des contrats d’emprunts permet d’évaluer les risques professionnels comme la marge de manœuvre financière ou encore l’engagement hors bilan. Le diagnostic juridique permet d’étudier les brevets afin de savoir s’ils sont toujours utiles à la compagnie ainsi que la rentabilité du certificat. Quant à l’étude des décisions collégiales, elle fait ressortir les éléments qui ont des incidences potentielles sur l’avenir de l’entreprise. Il s’agit d’étudier l’abandon de comptes courants ou encore un pacte d’actionnaire.

Le diagnostic stratégique est une démarche permettant d’évaluer les opportunités et menaces liées à la compagnie. L’analyse du marché permet de connaître le potentiel de développement du secteur d’activité et déterminer le potentiel de rentabilité. Pour ce dernier potentiel, il s’agit de 5 forces de Porter : le pouvoir de négociation des clients, celui des fournisseurs, la prise en compte des nouveaux entrants, l’intensité de la concurrence et enfin d’éventuelles apparitions de produits de substitution. Précisons que le diagnostic stratégique permet également d’évaluer les forces et faiblesses de la compagnie. Pour cela on doit prendre en compte les ressources commerciales, ressources humaines, de production, technologique ainsi que le management des ressources financières.

Notions détaillées du business plan

Le business plan est un processus incontournable pour entreprendre une bonne évaluation. Cette pratique permet d’établir un compte de résultat ainsi qu’un bilan prévisionnel ou valider des prévisions de trésorerie. La durée de cette étude d’évaluation varie selon le cycle d’exploitation de la compagnie. Elle dure en moyenne entre 3 et 7 ans. On distingue 3 grandes séries de méthodes lorsque l’on effectue un business plan : évaluation par la valeur, par le flux ou par comparaison.

Description de l’approche patrimoniale

Pour connaître la valeur patrimoniale d’une société, il suffit de retirer le montant total de l’endettement des actifs de l’entreprise. Le patrimoine comptable d’une société représente son actif net comptable. Il s’agit de l’intégralité de la possession de la société, cela représente la valeur de tout ce qu’elle doit c’est-à-dire les stocks, immobilisations, créances clients, emprunts, trésorerie, dettes de fournisseurs et provenant des organismes sociaux et fiscaux.

Avec l’approche patrimoniale, on peut augmenter ou réduire des retraitements. La recherche des plus-values latentes inclut l’immobilier, les machines-outils de production sans oublier les éléments incorporels comme les brevets, fonds de commerce, marques ainsi que les machines. Cette approche nécessite également l’élimination des non-valeurs comme des frais de constitution ou des comptes de régularisation. Avec cette démarche on obtient l’Actif Net Comptable Corrigé (ANCC) ou la valeur patrimoniale. Précisons que les sociétés peu industrialisées ont une approche patrimoniale qui peut ne pas être pertinente. Ce mode d’évaluation de sociétés n’est pas suffisant, car les données prises en compte sont statiques.

Évaluer une société à travers la valeur de rentabilité

L’évaluation des flux compte 2 domaines de réflexions, le premier découle d’un postulat : l’objectif principal des investissements se résume à la gestion du bénéfice. Le second point essentiel résulte de la définition de la valeur d’un bien. Il s’agit du montant actualisé et revenu futur que le bien est susceptible de produire.

L’actualisation de la valeur de rentabilité est une procédure importante puisque les fonds actuels valent plus que l’argent futur. Les 2 raisons incitant à actualiser la valeur de rentabilité sont le fait que ces montants peuvent être placés et que l’argent est déjà disponible. Ainsi, cette technique permet par exemple de calculer la valeur de 1000 € perçus annuellement pendant 5 ans avec un taux d’actualisation de 15 %. L’utilité de l’actualisation permet aussi de calculer la valeur d’une somme d’argent gagné dans 5 ans. Pour calculer la valeur de l’actif économique, il faut ajouter le coût actuel des flux de trésorerie sur l’horizon explicite avec la valeur actuelle de la valeur terminale. Le calcul des capitaux propres se fait en réduisant l’endettement net à l’origine avec l’actif économique.

Pour mieux comprendre le taux d’actualisation, il faut savoir des termes comme le coût moyen pondéré du capital ou CMPC. Ce dispositif se définit comme l’analyse de la pondération du coût des fonds propres et celui de l’endettement. Le MEDAF est un organisme garantissant l’approche moderne capable de déterminer de manière rationnelle le coût des fonds propres.

En ce qui concerne la détermination du coût des fonds propres, il faut prendre en compte différentes valeurs comme : le taux sans risque de 3,30 %, la prime de risque du marché qui s’élève à 6 %, le risque spécifique de la société évalué à 1.7, la prime de risque d’exploitation de 10.2 %, le taux d’endettement qui représente le taux de la période initiale (0.18). Si le taux d’actualisation est de 13.68 %, le montant retenu pour l’actualisation est arrondi à 14 %.

Parmi le flux de trésorerie actualisé on peut prendre en compte les cash-flows inscrits dans le business plan. Quant au cash-flow de la société, il s’agit d’EBE (IS, Investissements, Variation du BFR, flux de trésorerie disponible) le flux ne comporte aucune des charges afférentes à la dette. En ce qui concerne la valeur terminale, ce terme désigne la possibilité de retenir un actif économique de fin de période. La capitalisation d’un flux normatif est une méthode préférentielle. La formule pour connaître la valeur terminale en fin de période consiste à calculer le flux normatif divisé par le CMPC moyen sans le taux de croissance.

Pour connaître la meilleure période où l’on peut retenir un taux de croissance, il suffit de consulter les courbes présentant le cycle de vie des secteurs d’activité, de l’entreprise… La cohérence du système met en évidence le décalage qui existe entre le REMIC et les FTD. Le cycle commence par la phase de démarrage, croissance, maturité et s’achève par l’étape du déclin. Selon le tableau récapitulatif, on peut constater qu’à un instant « T », FTD et REMIC affichent des valeurs identiques. En ce qui concerne la formule pour calculer l’endettement net, on doit retirer les disponibilités et VMP des dettes bancaires et financières. Lors de ce calcul, il faudra se méfier des activités saisonnières.

L’évaluation d’une entreprise à partir de la valeur de rentabilité est une méthode présentant des limites. Ce mode d’évaluation dépend parfois trop de la valeur finale, il ne tient pas compte de la flexibilité de la gestion et est sensible aux hypothèses retenues, à savoir la détermination des flux, CMPC et taux de croissance à l’infini.

Évaluer une entreprise avec la méthode par comparaison

L’évaluation par comparaison se déroule en quelques étapes. La première phase consiste à constituer un échantillon d’entreprises à comparer. Privilégier les sociétés qui disposent des mêmes caractéristiques sectorielles, caractéristiques d’exploitation identique, niveau de rentabilité, croissance attendue et politique d’investissement similaire. La seconde partie de l’évaluation par comparaison se résume au choix des multiples. Il s’agit des multiples de transaction, utilisation classique du PER ou PER retraité, multiple d’EBITDA, choix des professionnels en prenant compte du prix de la nuitée et du nombre d’abonnés.

Rappelons que le multiple VAE/EBITDA représente le plus pertinent des indices. Le fait est qu’il n’est influencé ni par les politiques d’amortissement et de provisions ni par la structure financière de l’entreprise auquel il est rattaché. Autre atout, ce multiple constitue la meilleure approximation du cash-flow opérationnel. Cela fait plusieurs années que l’indice Argos Mid-Market présente une référence pour les acteurs des sociétés non cotées. L’indice mesure l’évolution des valorisations des entreprises mid-market qui sont non cotées dans la zone euro. L’indice géré par Epsilon Research pour le compte d’Argos Soditic présente la médiane du multiple EV/EBITDA. Il s’agit de l’historique des opérations de fusion-acquisitions mid-market appartenant à la zone euro.

Récapitulatif

Ceux qui souhaitent choisir une perspective multiple profitent de l’avantage de la complémentarité des angles d’approche et l’analyse des écarts de valeur générée par les différentes méthodes. La démarche doit prendre en compte que l’évaluation est capable d’aboutir à une décision d’investissement. Il peut s’agir de l’évaluation du prix d’acquisition supportable lorsqu’il s’agit par exemple d’un achat à effet de levier. La prestation détermine les impacts de l’acquisition sur l’entreprise acquise notamment à partir des incidences sur le résultat ou sur la structure financière. L’opération permet également d’apprécier le taux de rentabilité interne en évaluant les autres projets ou par rapport aux normes exigées par la direction. Il peut s’agir d’une société mère, des actionnaires… En guise de conclusion, la valeur se démontre, mais ne s’affirme pas. L’intérêt de l’évaluation consiste à défendre et argumenter le coût de la cession d’entreprise. Ceux qui s’appuient sur des faits tangibles peuvent argumenter de manière rationnelle afin de faire évoluer la valeur intrinsèque de la compagnie vers le montant optimal de la transaction.

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