Les différents outils de communication ont crée un nouveau phénomène : l’hyperconnexion au travail

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À l’heure actuelle, toutes les structures, peu importe leur taille, ont recours à l’informatique et aux NTIC. Ces outils présentent de nombreux avantages, mais à force de les utiliser, on est arrivé à l’hyperconnexion au travail. Les scientifiques ont du mal à donner une définition précise à cette dernière, mais elle est souvent définie comme un besoin important d’être connecté à internet et aux réseaux sociaux. On présente même l’hyperconnexion comme un besoin plus intense et plus irrésistible que celui de boire de l’alcool ou de fumer une cigarette. Vous découvrirez dans cet article ce nouveau phénomène que les différents outils de communication ont engendré.

L’hyperconnexion au travail en chiffres

S’il y a quelques années encore, les nouvelles technologies de l’information et de la communication étaient présentées comme de nouveaux outils pour faciliter le travail, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Selon une étude DONETIC pour le CNRS en 2014, 59 % des Français déclarent que ces NTIC leur stressent encore plus au travail. Elles encombrent leur vie privée et même en dehors du bureau, les employés sont toujours sollicités par leurs entreprises. Sans vraiment trop le vouloir, ces derniers se connectent sur leur tablette ou leur smartphone en dehors des horaires de travail ou pendant leurs congés pour s’assurer qu’il n’y a pas de soucis au travail et pour ne pas être débordés au retour. Cette hyperconnexion se traduit aussi par une surcharge informationnelle et un salarié sur deux en serait victime en France, d’après une étude menée par OnePoll pour Mindjet. Cette surcharge informationnelle ou infobésité se caractérise par une réception et un envoi d’un important volume de mails. D’après une étude de Roambi et Zebaz, un cadre français serait interrompu par des mails qui ne lui concernent pas forcément toutes les 7 minutes.

Les caractéristiques de l’hyperconnexion

L’hyperconnexion est toujours associée à l’infobésité et le salarié éprouve un sentiment de surcharge informationnelle et communicationnelle. À vouloir trop offrir la facilité à ses employés, une entreprise met en place une panoplie d’outils de communication. Vu cette multitude, il devient plus complexe d’organiser leurs usages, ce qui complique la tâche de l’employé. Il reçoit plusieurs informations venant de toute part sur une journée. Parmi ces informations, il y a des mails et des notifications qui les concernent et qui ne les concernent pas. Pourtant, le salarié est obligé de consulter ces informations afin de les trier, les analyser, les organiser et les appliquer. Il est alors pris dans une spirale infernale qui a un impact direct sur sa motivation et sa production.

Les conséquences et les risques de l’hyperconnexion

C’est lorsque les outils de communication sont utilisés avec excès qu’on parle d’hyperconnexion. C’est dans ce cas qu’on parle de risques qui ne doivent pas être minimisés. Avec l’hyperconnexion, on reçoit une panoplie d’informations via le téléphone, les mails, l’internet, les collègues et les messageries instantanées. Ces informations peuvent être pertinentes ou non, mais dans tous les cas, on est obligé de les analyser. En fonction de leur arrivée, on se voit obligé de réagir en prenant une décision. Le cerveau devient très vite saturé qu’il n’arrive plus à réagir correctement. En effet, on ne s’y trouve plus qu’on ne sait plus ce qu’on doit faire. Ces arrivées d’informations représentent des interruptions, ce qui fait diminuer la productivité jusqu’à 28 %. Le schéma pour comprendre cette baisse de productivité est simple. Vous êtes sur une tâche, on vous donne une information pour faire autre chose, vous passez à cette autre tâche, vous terminez cette seconde tâche. Seulement lorsque vous décidez de reprendre la première tâche, il vous faut du temps pour réactiver l’état mental. Dans la plupart des cas, la première tâche n’est pas reprise le jour même et les retards s’accumulent. Si le stress est le principal effet néfaste associé à l’hyperconnexion, il y a également d’autres effets tels quele burnout, le manque de confiance et d’estime de soi, la baisse de la créativité. Peu importe les effets, ils auront toujours un impact sur l’entreprise et sa production.

Le droit à la déconnexion

Les salariés peuvent aujourd’hui revendiquer le droit à la déconnexion pour ne pas arriver aux risques de l’hyperconnexion dont le stress et le burnout. Ceci va permettre aux concernés de bien délimiter la sphère professionnelle. Ce droit à la déconnexion a même été introduit dans le code du travail français. Ce droit est bien dans la législation, mais les salariés et les employeurs doivent en discuter pour sa mise en place. Les grandes structures, notamment les entreprises avec plus de 50 salariés, doivent mettre en place une charte de déconnexion. Cette charte sera appliquée sur l’année. Pour les petites structures, les employés doivent également voir leur droit à la déconnexion avec leurs employeurs, mais celui-ci sera appliqué sur un forfait en jours.  Par la même occasion, l’entreprise peut aussi instaurer dans ce cadre des formations, des outils de sensibilisation ou de blocage.

Sortir de l’hyperconnexion

L’employeur ne doit pas être réticent par rapport à l’établissement des actions pour sortir de l’hyperconnexion. Ces actions vont permettre aux membres du personnel de maintenir le taux de productivité, voire l’augmenter. Parmi les solutions qui peuvent être mises en place, il y a les pauses dans le travail. Certes, vous avez du travail sur la planche, mais les petites pauses entre les horaires de travail vont favoriser l’errance mentale. Après la pause, la personne sera plus concentrée et gagnera en énergie. Au résultat, l’entreprise aura une bonne productivité et les petites erreurs seront éloignées. En dehors des horaires de travail, l’entreprise devra également respecter l’employé. Qu’il soit cadre ou responsable de haut niveau dans la structure, il ne devrait pas être dérangé le soir et pendant les week-ends. Pour sortir de l’hyperconnexion, l’entreprise peut interrompre les serveurs de mails aux horaires de repos.

Pour éviter la diminution de la production, les employés peuvent aussi s’arranger pour découper les tâches en mini-missions. Ceci va permettre de clôturer rapidement les missions et éviter les retards. On peut également mettre des horaires par rapport aux envois des messages et des mails pour éviter que l’employé soit interrompu dans sa concentration sur une tâche. Il est aussi possible d’organiser une réunion pour les échanges d’information. Selon l’importance de l’information, on peut se permettre de faire un briefing chaque matin. En faisant ces réunions, l’entreprise permet à ses collaborateurs de travailler ensemble physiquement, ce qui va réduire le stress généré par l’hyperconnexion.

Pour détendre l’atmosphère stressante au lieu de travail, l’entreprise peut organiser des journées bien-être pendant lesquelles elle peut combiner quelques activités de bien-être au travail. Il est alors possible de travailler et de s’offrir quelques pauses bien-être pour un jour. Vous pouvez, par exemple, faire une journée bien-être une fois par mois. Pour ce faire, il n’est pas nécessaire de déployer un grand budget. Vous avez la possibilité de planifier une journée bien-être avec des pauses de massage assis ou d’apprentissage de techniques de relaxation. Par ailleurs, pour que votre personnel soit vraiment déconnecté, vous pouvez prendre toute une journée déconnexion. Pour cela, vous pouvez organiser une sortie en zone blanche. Autrement dit, vous allez vous retrouver dans un lieu où il n’y a pas de réseau.