Comment négocier une autorisation de découvert pour votre entreprise

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L’autorisation de découvert est un outil indispensable pour les entreprises faisant face à des décalages de trésorerie. Elle permet de financer ponctuellement l’activité et de maintenir une gestion fluide des comptes. Néanmoins, il est essentiel de comprendre son fonctionnement et de savoir négocier efficacement avec sa banque pour optimiser son utilisation et maîtriser les coûts associés.

💡 Bon à savoir

Présenter des garanties financières solides, telles qu’un historique positif de gestion de compte ou de solides prévisions de chiffre d’affaires, peut aider à négocier de meilleures conditions pour votre autorisation de découvert.

Principes et avantages de l’autorisation de découvert pour entreprises

Une autorisation de découvert permet à une entreprise de continuer à effectuer des paiements et opérations même lorsque le solde de son compte professionnel est négatif. C’est une solution pour faire face à des décalages ponctuels de trésorerie, très fréquents dans la vie d’une entreprise. En effet, les dépenses opérationnelles (salaires, loyer, fournisseurs…) doivent souvent être réglées avant l’encaissement des recettes clients.

Un outil souple pour gérer les flux de trésorerie

L’autorisation de découvert fonctionne comme une réserve d’argent mise à disposition par la banque, dans la limite d’un certain montant. L’entreprise peut y avoir recours de façon très souple, autant de fois que nécessaire, tant que le plafond n’est pas dépassé.

Cette facilité de trésorerie est cruciale pour assurer la continuité de l’activité malgré les décalages temporels entre dépenses et recettes. Elle permet de régler les factures à temps et d’honorer les paiements, sans risque de rejet.

Des conditions d’utilisation définies dans la convention de compte

L’autorisation de découvert doit être négociée au préalable avec la banque et ses modalités sont précisées dans la convention de compte professionnel :

  • Montant maximum du découvert autorisé
  • Durée de l’autorisation (en général de 1 à 12 mois renouvelables)
  • Taux d’intérêt appliqué sur le solde débiteur (les « agios »)
  • Éventuelles commissions de plus fort découvert, frais de dossier…

Un coût à intégrer dans le plan de trésorerie

L’utilisation du découvert a un coût pour l’entreprise, principalement via les intérêts débiteurs calculés en pourcentage du solde négatif. Des frais et commissions peuvent aussi s’ajouter.

Ces frais sont à anticiper dans le budget et le plan de trésorerie. Ils restent en général bien inférieurs au coût d’un crédit de trésorerie classique. Le découvert est donc une solution de financement de court terme intéressante, à condition de l’utiliser à bon escient pour des besoins ponctuels.

Calcule du découvert et gestion des frais bancaires

Le montant du découvert autorisé est fixé par la banque après une analyse de la situation financière de l’entreprise. Plusieurs critères sont pris en compte pour déterminer le plafond du découvert et ses modalités :

Les critères d’évaluation du découvert autorisé

  • Le chiffre d’affaires actuel ou prévisionnel pour une jeune entreprise
  • La qualité de la gestion des comptes bancaires professionnels
  • La régularité des incidents de paiement
  • L’utilisation récurrente des découverts autorisés et non autorisés

En fonction de ces éléments, le conseiller bancaire pourra fixer le montant maximum du découvert, le taux d’intérêt appliqué (agios) et la durée d’utilisation autorisée (généralement entre 1 et 12 mois). Le montant peut ensuite être réajusté selon l’évolution de la santé financière de l’entreprise.

Les frais liés à l’utilisation du découvert

Le recours au découvert autorisé engendre des coûts pour l’entreprise :

  • Les agios (intérêts débiteurs) calculés en fonction du montant, de la durée d’utilisation et d’un taux ne pouvant dépasser le seuil de l’usure fixé par la Banque de France
  • D’éventuels frais de mise en place ou frais de dossier annuels
  • Un minimum forfaitaire d’agios parfois prélevé dès que le compte est à découvert
  • Une commission proportionnelle au plus fort découvert, généralement entre 0,05% et 1%

Que se passe-t-il en cas de dépassement ?

Si le découvert non autorisé est atteint, la banque peut rejeter les paiements et prélever des frais supplémentaires plafonnés :

Type de frais Montant plafonné
Commission d’intervention 8€ / opération et 80€ / mois
Rejet de chèque < 50€ 30€ maximum
Rejet de chèque ≥ 50€ 50€ maximum
Rejet de prélèvement 20€ maximum

Un suivi régulier des comptes est donc primordial pour anticiper les besoins, ajuster les autorisations de découvert si nécessaire et surtout éviter les dépassements très coûteux qui pourraient mettre en péril la trésorerie de l’entreprise.

Stratégies pour négocier efficacement son découvert

Lorsque l’on est chef d’entreprise, négocier régulièrement son autorisation de découvert bancaire s’avère crucial pour maintenir des marges de manoeuvre financières et pouvoir faire face sereinement aux aléas de trésorerie. En effet, le découvert autorisé permet de puiser ponctuellement dans une réserve de liquidités mise à disposition par la banque, moyennant le paiement d’intérêts débiteurs. Mais obtenir des conditions avantageuses demande de la préparation et l’utilisation de quelques leviers de négociation.

Rassembler des éléments positifs sur la santé financière de l’entreprise

Avant d’entamer les discussions avec son banquier, il est important de rassembler des garanties et gages de bonne santé financière. Plus votre dossier sera solide, plus vous aurez de chances d’obtenir un découvert élevé à un taux intéressant. Voici quelques éléments à mettre en avant :

  • Un historique de bonne gestion du compte professionnel sur les 12 à 24 derniers mois (pas de rejets de prélèvements, chèques impayés…)
  • Des bilans comptables positifs et un chiffre d’affaires en croissance sur les derniers exercices
  • Un prévisionnel de trésorerie démontrant la capacité à rembourser le découvert
  • Des contrats signés ou des commandes en cours garantissant des rentrées d’argent futures
  • Des actifs pouvant servir de garantie (biens immobiliers, stock, matériel…)

Comparer les offres et mettre les banques en concurrence

N’hésitez pas à faire jouer la concurrence entre plusieurs établissements bancaires. Obtenez des propositions chiffrées précisant bien le montant du découvert accordé, sa durée, le taux d’intérêt appliqué et les éventuels frais annexes. Faites-les se renchérir pour dénicher la meilleure offre.
Actuellement, les taux moyens constatés sur le marché pour les découverts autorisés aux entreprises sont compris dans une fourchette de 5% à 15% selon le profil. Visez donc un taux dans le bas de cette fourchette.

Négocier des modalités de remboursement souples et progressives

Proposez un échéancier de remboursement du découvert qui vous laisse de la souplesse. Par exemple, plutôt que de devoir immédiatement recréditer le compte, négociez un remboursement progressif sur 3, 6 voire 12 mois. Cela vous laissera le temps d’encaisser de nouvelles recettes.

Exemple de proposition d’échéancier :

Mois % du découvert à rembourser
Mois 1 10%
Mois 2 10%
Mois 3 20%
Mois 4 20%
Mois 5 20%
Mois 6 20%

Faire suivre sa comptabilité par un expert-comptable

Le regard d’un professionnel de la finance sur vos comptes peut rassurer la banque sur votre capacité à bien gérer votre trésorerie. Les banques accordent plus facilement leur confiance aux entreprises qui font certifier leurs comptes. Cela représente un coût mais c’est un investissement qui peut rapporter gros au moment de négocier votre découvert.

Accepter la domiciliation bancaire

Afin d’obtenir les meilleures conditions, proposez à votre banque de domicilier l’ensemble des flux financiers de l’entreprise dans ses livres : versement du chiffre d’affaires, paiement des fournisseurs, des salaires… Plus les volumes transitant en banque seront importants, plus vous aurez de poids dans la négociation.

En appliquant ces quelques conseils, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour décrocher une autorisation de découvert intéressante et adaptée aux besoins de votre entreprise. N’attendez pas d’être en difficulté de trésorerie pour agir. Anticipez et renégociez régulièrement cet indispensable outil de gestion de votre compte professionnel.

L’essentiel à retenir sur la négociation d’une autorisation de découvert pour son entreprise

Négocier efficacement son autorisation de découvert est crucial pour toute entreprise souhaitant optimiser sa gestion de trésorerie. En présentant des garanties solides, en discutant des conditions de remboursement et en s’appuyant sur l’expertise d’un conseiller financier, il est possible d’obtenir des conditions avantageuses. Une bonne compréhension du fonctionnement du découvert et un suivi régulier de l’activité du compte permettront de tirer le meilleur parti de cet outil financier indispensable.

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