Qu’il s’agisse d’une réglementation sur les dimensions, matières et dispositifs de signalement, la mise en conformité des marches d’escalier a pour objectif d’éviter les chutes. Ces réglementations doivent être respectées dans les Établissements Recevant du Public ou ERP. La construction des escaliers adaptés aux besoins des personnes handicapées est très utile aux malvoyants, PMR, personnes âgées… L’installation des escaliers pour handicapés garantit le déplacement des personnes en toute sécurité et en apportant un meilleur confort. Cet aménagement contribue au maintien à domicile des handicapés surtout lorsqu’il s’agit de maison à étage.
La mise aux normes handicapées sur les largeurs de l’escalier
Pour pouvoir se croiser dans les escaliers, il faut qu’il soit suffisamment large. Un escalier pour handicapés doit avoir la même largeur que les autres types de circulation. Ainsi, un escalier encloisonné doit avoir une largeur de 1,20 m entre les mains courantes ainsi qu’une largeur de 1,40 m entre les parois. Si un garde-corps remplace le système de main courante, il faut respecter une largeur de l’emmarchement de 1,40 m
Article R. 111-19-2, article 7-1
L’escalier répondant aux normes d’accessibilité aux handicapés doit être équipé d’un revêtement de sol capable d’éveiller sa vie silence à une distance de 0,50 m de la première marche. Pour cela il faudra prévoir un contraste visuel et tactile. La première et dernière marche d’un escalier aux normes doit posséder une contremarche d’au moins 10 cm avec un contraste visuel marqué par rapport au reste des marches.
Les marches doivent également respecter certaines exigences. Elles doivent être visuellement contrastées par rapport à l’ensemble de l’escalier, bénéficier d’une matière antidérapante et ne pas avoir de débord excessif.
Comment signaler les marches de l’escalier ?
Utiliser des bandes ou surfaces podotactiles
L’installation d’une bande ou des clous podotactiles est un moyen pour alerter les personnes souffrant de déficience visuelle de la présence de l’obstacle. Ces dispositifs sont identifiables au pied ou à la canne d’un non-voyant. Ce système permet aux escaliers d’un ERP d’être conforme à la loi sur le handicap.
Un signalement par contremarche
La présence de contremarche sur les 2 extrémités de l’escalier permet d’avoir une meilleure estimation de la hauteur de l’escalier. Grâce à ce dispositif de signalement, les visiteurs handicapés sont capables d’évaluer les efforts à fournir en gravissant les marches.
Systèmes permettant de limiter les risques de chute
Prendre des escaliers est une activité banale qui est pourtant dangereuse pour une personne âgée ou handicapée qui peut être déséquilibrée, chuter ou glisser sur une marche. L’installation de l’antidérapant en rouleau ou de marche antidérapante est une solution pour réduire les risques d’accidents domestiques pour les personnes à mobilité réduite. L’installation des nez-de-marche représente une solution esthétique tandis que les systèmes antidérapants en rouleau sont faciles à poser et assurent une grande durabilité.
Selon la norme NFP 01.012, il est recommandé d’installer un garde-corps pour que le dispositif respecte les normes handicapées. Ce règlement doit être appliqué pour tout escalier dont la hauteur de chute est supérieure à 1 m. Grâce à la main courante, l’escalier bénéficie d’un appui aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’un repère continu chez les personnes souffrant de déficience visuelle. La main courante fixée au côté mur devrait prolonger d’une longueur d’une marche. Pour apporter un meilleur confort aux personnes handicapées, il vaut mieux installer une main courante qui continue le long des paliers d’étage. Cela permet d’éviter la rupture de guidage ou d’appui.